PRésentation

Le chantier de Transformation Pédagogique et Digitale a été lancé en 2017 avec comme objectif d’imaginer une stratégie à l’ENAC afin de profiter des nouvelles opportunités créées par un monde en plein mutation digitale et pour tenter de s’aligner aux évolutions du monde de la formation dans ce contexte-là.

La stratégie de ce plan qui fait suite à une analyse stratégique et une enquête de terrain à l’ENAC a été validée par les instances de pilotage de l’école en 2018. Elle vise à mener un travail cadré et collectif au niveau ENAC afin de mettre en œuvre une transformation globale et profonde, adressant l’ensemble des piliers de la stratégie de l’établissement.

Le Learning Hub a été créé dans ce cadre stratégique, pour notamment accompagner cette Transformation Pédagogique et Digitale avec un prisme d’ingénierie pédagogique.

Que signifie “Transformation Pédagogique et Digitale” ?

Le terme de transformation digitale cristallise à lui seul un ensemble de stéréotypes, notamment renforcé par les conditions d’enseignement dégradées lors des périodes de confinement.
Mais qu’entend-on vraiment par les termes transformation digitale ?

“Transformer”

Transformer l’offre de formation signifie la faire évoluer en valorisant l’existant et le travail pédagogique des enseignants dans le but d’accompagner vers une optimisation.
Dans un contexte d’ingénierie pédagogique, l’objectif est de prendre du recul sur ce qui existe, capitaliser sur ce qui fonctionne déjà et améliorer ce que l’on identifie comme faiblesse ou difficulté.
La volonté du plan de transformation pédagogique et digitale est de se baser sur un processus de co-construction impliquant la communauté enseignante avec le support des ingénieurs pédagogiques du Learning Hub. Transformer n’est pas une injonction que porte le Learning Hub, c’est une façon de répondre aux besoins des étudiants et des enseignants pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’offre de formation à l’ENAC.

“Digital”

Il est important de distinguer numérique et digital.
Le numérique est défini comme l’ensemble des outils qu’il est possible de mettre au service d’un usage pédagogique (à destination des utilisateurs que sont les enseignants et les élèves).
Lorsque l’on parle de transformation digitale, on parle bien du numérique comme un outil mais pas comme une fin en soi.
L’objectif du plan de transformation n’est pas de numériser les cours qui peuvent l’être de façon systématique, mais de pouvoir s’appuyer sur les outils numériques pour répondre aux stratégies pédagogiques des enseignants ou aux stratégies d’apprentissage des élèves.

Les enjeux du Plan de transformation Pédagogique et Digitale

Les enjeux de la transformation digitale pour un établissement comme l’ENAC, ont été décrits dans la « Feuille de route stratégique de la transformation Digitale et pédagogique », document rédigé à la fin de l’année 2019, juste avant la crise « COVID », et mis à jour en novembre 2020 :

  • Transformer la pédagogie
  • Déployer rapidement une offre de formation accessible à distance
  • Assurer la visibilité de la stratégie ENAC en termes de transformation pédagogique et digitale
  • Gérer/optimiser les ressources de l’ENAC (Optimiser les coûts et les charges), aussi bien dans les Départements d’enseignement qu’au Learning Hub.
  • Capter des parts de marché
  • Renforcer la visibilité et la singularité de l’offre de formation ENAC.
  • Constituer et consolider des partenariats.

La crise de 2020 n’a fait que renforcer ces enjeux : répondre à la tendance de fond de digitalisation des usages sur une tendance d’internationalisation du marché de la formation qui s’accélère, répondre aux nouvelles attentes des apprenant·e·s et de leurs employeurs, faire face aux nouveaux entrants. Elle a aussi montré que les établissements comme l’ENAC devaient être armés pour déployer très rapidement de la formation à distance : la transformation digitale et pédagogique est justement un outil pour cela.

Les grands principes

Afin de garantir l’engagement collectif, il est nécessaire de définir une clé d’entrée qui puisse être commune à plusieurs départements. Le choix a été fait d’aborder la transformation par le biais de la définition de « thématiques d’enseignements ».

Une thématique permet de rassembler un ensemble de cours. Le cours étant une action de formation initiale ou continue cadrée notamment par une fiche PE ou un syllabus de formation.
Ainsi, au contraire d’une approche centrée sur un cours et donc ciblant un·e ou plusieurs enseignant·e·s, la volonté est de partir du général pour ensuite travailler sur le spécifique, de la thématique pour aborder les grains de contenu communs à plusieurs cours.

Le cœur de la transformation est représenté par l’expertise des enseignant·e·s tant au niveau du contenu qu’au niveau des objectifs de la formation (en lien avec les référentiels de compétences métier ou les référentiels de certification).

La communauté des enseignant·e·s de l’ENAC sera donc mobilisée à chaque étape de la transformation avec le support des départements, des responsables de formation et du Learning Hub.
D’autre part, de façon à favoriser la coopération entre enseignant·e·s, le but recherché sera de mutualiser les compétences (pas de comparer les supports existants), de favoriser la co-construction sur chaque thématique, partant de l’existant et des attentes de chacun.
L’enjeu est de garantir le fait que les enseignant·e·s resteront concepteurs de leurs cours, avec la spécificité de leur domaine d’expertise.

La mutualisation des contenus est un principe de synergie qui vise à construire un tout qui est une valeur supérieure à l’ensemble des parties.

La conduite du changement sur ce type de projet requiert de la visibilité sur les effets positifs qu’il génère.
Ainsi, il est capital de mener des projets dont la dimension permette d’obtenir rapidement des résultats sur lesquels il sera possible de capitaliser.

Cette capitalisation pourra se faire par la communication formelle (niveau école) et informelle (réseau d’enseignant·e·s) ainsi que par la réutilisation des grains de contenus transformés.
Ce sont les réussites et la visibilité sur la valeur ajoutée (en identifiant par exemple les critères de satisfaction élèves et/ou stagiaires) qui contribueront à maintenir l’engagement de tous les acteur·trice·s.
Ce plan de transformation visera donc une démarche pragmatique basée sur la démonstration par les faits.

Le principe de la mutualisation des contenus, vise à

  • décloisonner les cours,
  • à favoriser le partage en centrant les discussions sur des grains de contenus
  • et en n’interférant pas avec la « liberté pédagogique » de chaque enseignant·e.

Le but est de pouvoir, par ce travail de transformation, favoriser les échanges de pratiques, les stratégies pédagogiques pour co-construire des contenus pédagogiques enrichis au bénéfice de l’ensemble des enseignant·e·s.

Dans la continuité du point précédent, la valorisation des compétences des enseignant·e·s s’illustre par leur capacité à pouvoir s’adapter aux besoins et difficultés des élèves. Ainsi, la transformation pédagogique et digitale devra leur permettre de renforcer les phases d’interactivités avec leurs étudiant·e·s.

Le but n’est pas de remplacer un·e enseignant·e mais de lui fournir les moyens de favoriser les phases d’échanges et d’exprimer la spécificité de son domaine d’expertise.

Nous orienterons donc le travail sur des grains de contenus pour lesquels l’interactivité est plus limitée de façon à optimiser les phases où les échanges seront requis. Ce qui dans le cadre de ce plan revient à orienter prioritairement les efforts sur les parties abordées ou traitée par l’enseignant de façon transmissive.
D’autre part, l’autonomie et la responsabilisation des élèves sur ces phases dites d’« auto-formation » permettra de renforcer leur engagement dans les apprentissages.

Nous souhaitons des effets concrets et visibles rapidement. Cela nécessite donc d’agir avec une approche « agile » qui se traduit par un fonctionnement cadré en mode projet.
Le plan doit permettre d’assurer la qualité des livrables par des validations successives (incluant notamment la validation par étape des médias produits) avant la validation des livrables finaux.


Le rôle de chacun·e doit être clairement établis pour ce fonctionnement (en fonction des étapes de la transformation). Le pilotage des projets sera assuré par un·e acteur·trice issu·e d’une entité d’enseignement (un·e enseignant·e ou un·e encadrant·e) avec le support des ingénieur·e·s pédagogiques.

D’autre part, la réussite de la conduite du projet requiert l’engagement de la direction et des départements notamment sur le point des ressources allouées (disponibilité des enseignant·e·s) et des conditions de valorisation des résultats (grains de contenu transformés).


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